jeudi 16 mai 2013

Le MIAM révise son bon Français


Ils sont nombreux les amoureux des belles lettres qui regrettent que la jeunesse d'aujourd'hui (celle d'hier ayant considérablement vieilli) ne parle ni n'écrive un Français littéraire. A ces garants de la bonne tenue de la langue de Molière (mais aussi de Christian Clavier et Franck Ribéry), le MIAM répond que rien n'est perdu ! Il n'est jamais trop tard pour élever son niveau de langage. Dans ce but, le MIAM s'intéresse aujourd'hui aux figures de style permettant d'élever la qualité d'un texte ou d'un discours, vous donnant les clés qui vous ouvriront peut-être un jour les portes de l'Académie Française, histoire d'arborer un joli costume orné de rameaux d'olivier verts et dorés afin de briller lors des soirées mondaines (pour sortir au Macumba Club, un slim et un T-shirt moulant restent cependant plus appropriés).

Afin de rendre cet exposé moins fastidieux, le MIAM a décidé d'illustrer son discours par de savoureux exemples qui serviront à découvrir ensemble anacoluthes, zeugmes et autres prosopopées, termes aux sonorités à haute valeur drôlatique au demeurant (ce qui augure d'un billet des plus réjouissants).

NB : Les définitions ci-dessous sont tirées de Wikipedia, parce que vous croyez quoi ? Que le MIAM sait tout ? Non mais oh !!! Le MIAM s'est contenté de formuler les exemples et c'est déjà pas mal !

L'image
Fondée sur l'équivalence, l'image consiste en un rapprochement de deux champs lexicaux qui met en évidence un élément qui leur est commun.

Exemple : "Les stars du X sont des comètes dont la queue t'emmène au septième ciel" - Rocco Siffredi, Mémoires d'un cucurbitacé.

La comparaison
La comparaison comporte trois éléments : le comparé - l'outil de comparaison - le comparant (éventuellement inversés, histoire de brouiller les pistes).

Exemple : "Yves Lecoq chante comme une chèvre" - Michel Berger, Blé dur et bémol.

La métaphore
Image sans outil de comparaison – on distingue la métaphore annoncée (ex.1) où le comparé et le comparant sont présents et la métaphore directe (ex.2) dans laquelle le comparé est sous-entendu, d'où une grande force de suggestion mais aussi un risque d'incompréhension qui rend nécessaire le contexte.

Exemple 1 : "Ses cheveux de merlan frit" - Jean-Louis David, J'irai coiffer sur vos tempes.

Exemple 2 : "Prends un petit poisson. Glisse-le entre mes jambes. Il n'y a pas de raison pour se tirer la langue" - Elli Medeiros, Toi mon toit. Contrairement à ce que pensent quelques zoophiles, le contexte permet ici de comprendre que "jambes" renvoie à "pâtes" et "langue" à "nouille".

La personnification (ou l'animation)
Evocation d'une chose ou d'une idée sous les traits d'un être humain, d'un dieu ou d'un animal (voire des trois, e.g. Demis Roussos).

Exemple : "Quand je m'électrise, le téléphone pleure" - Claude François, Le Chanteur survolté.

L'allégorie
Représentation concrète d'un élément abstrait.

Exemple : "La culture dans nos programmes, c'est du béton" - Francis Bouygues, TF1 pour les nuls.

Le symbole
Image référence (comme une photo de Doisneau).

"La gourmandise est un vice sans faim" - Monsieur Bricolage, La Guerre des boulons.

L'image filée (ou métaphore filée)
S'étend sur plusieurs éléments (un peu comme une cuisine Ikea).

"L'amour est comme une cigarette qui brûle puis s'éteint, écrasée dans ses propres cendres. Moi je préfère la pipe" - Bill Clinton, Où ai-je encore mis mon cigare ?

L'hypallage
Epithète impertinente constituant une métaphore par le décalage de la relation logique entre les éléments d'une phrase (rien à ajouter, c'est trivial).

Exemple : "Dis camion. Pouet pouet !" - Marcel Prout, Very bad slip 2.

Le cliché
Image considérée comme usée (comme une photo de Doisneau achetée chez Ikea il y a plus de 6 mois).

Exemple : "Vouloir le beur, l'argent du beur et le cul de la beurette" - Jean-François Copé, Monter au Front.

La métonymie
Elle remplace un terme par un autre qui a un rapport logique mais qui n'a aucun élément matériel commun. Elle peut substituer le contenant au contenu (ex), le symbole à la chose (les lauriers = la gloire), l'objet à l'utilisateur (le premier violon), l'auteur à son œuvre (un Zola), l'effet à la cause (Socrate a bu la mort = la ciguë)...

Exemple : "C'était au temps où la France résistait" - Pierre Bellemare, Les Dossiers incroyables.

La synecdoque
C'est une variété de métonymie, parfois confondue avec elle ; elle est fondée sur le principe de l'inclusion. Elle permet d'exprimer la partie pour le tout (ex.1) ou la matière pour l'objet (ex.2).

Exemple 1 : "Ce bras qui, tant de fois, remua des montagnes. Ce bras qui, sans faiblir, gonfla mon compte épargne" - Francis Bouygues, La Pelleteuse.

Exemple 2 : "J'ai tout ce dont tu as besoin : du PVC, du mercure et de l'arsenic. J'ai monté le prix mais il y a une vis en plus" - Steve Jobs, Pas d'iPhone sans sa coke.

L'antonomase
Nom propre employé comme nom commun.

Exemple : "Le coup de balai, ça se passe aussi sous le Tapie" - Eva Joly, Les Mains propres.

L'euphémisme
Atténuation pour éviter de heurter ; procédé utilisé par exemple comme marque poétique et qui passe souvent par une périphrase avec également une fonction métaphorique.

"Casse-toi pauvre con, et ron et ron petit patapon" - Nicolas Sarkozy, Mon cul sur la bergère.

La litote
Atténuation qui suggère le plus en disant le moins, souvent à l'aide d'une tournure négative (ex.1). Également procédé d'ironie (ex.2).

Exemple 1 : "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" (= Entre ici, Adolf) - Philippe Pétain, Mémoires d'outre-Rhin.

Exemple 2 : "Je vais me casser heyheyheyhey si vous touchez heyheyheyheyheyhey au fruit de mon travail hohoho" (= à mon fric) - Gérard Depardieu, Mon fisc, ma bataille.

La périphrase
Remplacement du mot par une expression explicative, fonction poétique et métaphorique ou atténuation.

Exemple : "Les carottes sont cuites" - Jeanne d'Arc, Un bûcher presque parfait.

L'antiphrase
Expression d'une idée par son contraire avec une ironie clairement perceptible d'où nécessité du contexte ou de l'intonation.

Exemple : "La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres" - Franck Ribéry, Zahia 1 Zola 0.

L'épanadiplose
Reprise à la fin d'une proposition du même mot que celui situé en début (ex. 1), par opposition à l'anadiplose qui est une reprise juxtaposée (ex. 2).

Exemple 1 : "L'homme est un gnou pour l'homme" - Jean-Michel Dislexik, La grande bafouille.

Exemple 2 : "En ces temps décadents où l'on marie le phoque, le phoque Le Pen hisse en haut d'un mât branlant, se branlant bien des urnes que la Marine marchande" - Frigide Barjot, Le Vieil homme est ta mère.

L'épanalepse
Reprise d'un groupe de mots au début d'une proposition (construction emphatique).

Exemple : "Viens Gégé, viens Gégé, je suis un démocrate. Tu auras du picrate pour t'hydrater et des édredons pour tes biffetons" - Vladimir Poutine, La Chèvre et le chou rouge (Vol. 2 : Le Sarment d'Hypocrite).

L'anaphore
Reprise de mots dans des constructions semblables avec un effet de rythme sensible.

Exemple : "Sortir de la crise ? Yaka arrêter de payer les chômeurs à rien foutre, qu'ils bougent leur cul pour trouver du boulot ! Sortir de la crise ? Yaka arrêter de payer des vacances à ces faignasses de fonctionnaires, qu'ils bossent comme tout le monde ! Sortir de la crise ? Yaka arrêter de filer des médocs et des arrêts maladie pour n'importe quoi, moi je bosse même quand je suis malade. Sortir de la crise ? Yaka arrêter de payer les retraites, les vieux peuvent bosser plus longtemps. Sortir de la crise ? Yaka arrêter de payer des études aux jeunes, ils ont qu'à bosser. Sortir de la crise ? Yaka arrêter de payer des allocations aux bonnes femmes qui s'arrêtent de bosser pour faire des gosses" - Jean Yaka, Si on bossait tous, il y aurait moins de chômage.

L'épiphore
Reprise d'un mot ou de plusieurs mots dans deux ou plusieurs phrases ou vers qui se succèdent.

Exemple : "Il est où mon chienchien ? Il est là mon chienchien ? Mais c'est que c'est un joli toutou ça ! Oh oui, c'est un joli toutou ! Il veut un nonosse le chienchien ? Tiens mon toutou. Oh il aime ça le chienchien ! C'est du bon nonosse pour le toutou. Allez, à la niche maintenant" - Nicolas Sarkozy, Lettres à Jean-François Copé.

L'accumulation
Juxtaposition (ex. 1), avec éventuellement un effet de gradation croissante ou décroissante, et d'acmé (point culminant, ex. 2) ou climax.

Exemple 1 : "Adieu votes, Valls, Fauchon..." - François Hollande, La Laitière et le Pot aux roses.

Exemple 2 : "C'est un roc !... C'est un pic !... C'est un cap !... Que dis-je, c'est un cap ?... C'est une pénisule !" - Edmond Rouston, Eloge du priapisme.

Le parallélisme
Structure en miroir montrant l'identité ou l'opposition (proche de l'antithèse) :

"Ce qui est à toi est à moi, ce qui est à moi est à moi" - Nicolas Sarkozy, Lettres à Liliane Bettancourt.

L'hyperbole
Amplification traduisant l'émotion ou apportant un souffle épique (ex. 1), éventuellement avec un effet ironique ou plaisant (ex. 2)

Exemple 1 : "Et c'est grandi par le tumulte, aux sons des trompètes célestes, qu'il répondit au cuistre. Dans un auguste hochement de tête qui transperça le ciel, il terrassa l'ennemi puis retrouva la nuit" - Bixente Lizarazu, Le Coup de Zizou.

Exemple 2 : "C'est fou ! Tu es une grande artiste ! Tu as une vraie signature vocale ! J'en ai le souffle coupé" - David Pujadas, Des paroles et du tact.

Le chiasme
Parallélisme et inversion, souligne l'union ou l'opposition (ne pas y voir de lien avec nos politiciens même si nombreux sont ceux qui chiasment).

Exemple : "L'amour rend fou les hommes, le four rend mou l'édam" - Paul Bocuse, Pensées gratinées.

L'antithèse
Parallélisme et opposition

Exemple : "Je nie, j'avoue ; je suis mouillé, je traverse le désert" - Jérôme Cahuzac, Mon compte est bon.

L'oxymore
Variété d'antithèse à l'intérieur d'un groupe nominal, d'une expression.

Exemple : "Le coup de balai, quelle sale coup !" - Jérôme Cahuzac, Et si on passait l'éponge ?

Le zeugme (ou zeugma)
Ellipse d'un mot ou d'un groupe de mots qui devraient être normalement répétés, ce qui a pour conséquence de mettre sur le même plan syntaxique deux éléments appartenant à des registres sémantiques différents.

Exemple : "Aimé pour sa guitare et ses airs mielleux, Justin est couvert de louanges, de lauriers et d'acné" - André Manoukian, Dur dur d'être un Bieber.

L'alitération
Répétition dans plusieurs mots d'une sonorité consonantique avec un effet de rythme marqué, pouvant créer une harmonie imitative.

Exemple :  (répétition expressive du son /k/) "Quand Strauss-Kahn s'encanaille, les canards cancanent. C'est Sarko qui ricane" - Jean-François Kahn, Le coquin du Carlton.

L'assonance
[stylistique] Répétition d'une voyelle dans plusieurs mots d'une même phrase (ex. 1) ; [poétique] Rimes qui s’accouplent sur un groupe vocalique formé d’une voyelle tonique identique et d'un phonème consonantique variable (ex. 2. Opposé : contre-assonance, ex. 3).

Exemple 1 : (reprise du son /eu/) "Tout le monde s'émeut, à la queue leu leu. Tout le monde pleure, à la queue leu leu" - Bézu, Chantons la soupe populaire.

Exemple 2 : (reprise du son /a/ pour la rime) "Les ananas de la belle nana / Sont aussi beaux de profil que de face" - Noël Mammaire, Qu'elle était verte ma silicone vallée.

Exemple 3 : (reprise du phonème /r/ en fin de ver) "Hélas, comme tant d'autres, je vis dans la misère / Dans un appartement de sept millions d'euros" - Thomas Fabius, Au nom du père, de la rose et par l'opération du Saint-Esprit.

L'homéotéleute
Répétition d'un son ou d'un groupe de sons à la finale de plusieurs mots successifs.

Exemple : "Je suis animateur, compositeur, chanteur, un peu brailleur, j'apporte du bonheur à de vieux gens assis, je suis je suis je suis..." - Julien Lepers, Questions pour Céline Dion.

La paronomase
Jeu sur la proximité des sons (paronymie).

Exemple : "Je ne me choque jamais quand le vieux vocifère. C'est sa façon d'être et mieux vaut s'y faire" - Marine Le Pen, Mon père, mes urnes.

L'ellipse et l'asyndète
Juxtaposition sans lien grammatical (parataxe) qui marque de l'émotion ou la spontanéité (ex.1), ou constitue un raccourci frappant (ex.2).

Exemple 1 Ellipse : "Je savais pas. C'était pas rock. Le grec sentait la sueur. Sous les spots, un mielleux gesticulait. J'ai dit que c'était bien. Le grec a twitté. J'ai pris mon chèque" - Louis Bertignac, Mon téléphone est en dérangement.

Exemple 2 Asyndète : "Gourmand, croquant, malin" - Cyril Lignac, Le grand creux.

L'anacoluthe
Non-respect de la syntaxe courante, par exemple non rattachement de l'adjectif au nom, disparition de l'élément corrélatif entre deux phrases.

Exemple : "Le foot est un chaud business. Zahia passe, Ribéry tire, j'encaisse" - Michel Platini, Droit au but.

La prosopopée
Donner la parole à un absent (même s'il a tort).

Exemple : "Nikos... ici la voix ! Range-moi ces poils qui dépassent de ta chemise et sers-moi un kebab" - Benjamin Castaldi, Poilade grecque.

La prétérition
Parler de quelque chose après avoir annoncé que l'on ne va pas en parler. D'ailleurs on ne vous a rien dit...

Exemple : "Inutile de vous dire ce que vous savez déjà. Je ne le répèterai donc pas. Cela a déjà été l'objet de trop long discours. Il serait vain de le ressasser, encore et encore. Tout autour de nous, les gens en parlent, déformant parfois mes propos. Je dois donc rétablir la vérite, celle que vous connaissez :  moi, je suis président de la République" - François Hollande, Je ne suis pas un Ayrault.

La question rhétorique
Fausse question destinée à garder ou à susciter l'intérêt du lecteur interpellé.

Exemple : "Vous voulez garder vos emplois ?" - Lakshmi Mittal, Licensed to kill.






 


mardi 7 mai 2013

Hollande : non mais allo quoi !


Un an après son élection, le Président Hollande est au plus bas dans les sondages. Les humoristes les plus qualifiés (Nicolas Canteloup, Nikos Aliagas, Jean-François Copé...) l'affirment en coeur : "le bilan d'Hollande est maigre. Pas de quoi en faire un fromage !". Vous ne trouvez pas ça drôle, le MIAM non plus. D'une part parce que bon, le jeu de mots "Hollande / fromage", ça commence à bien faire. D'autre part parce que bon, se réjouir du malheur des autres n'a rien de réjouissant (sauf quand l'autre est un sale type mais cette appréciation reste généralement assez subjective).

Bref (nb : mot clé inséré ici afin d'augmenter l'audience de ce blog en profitant du buzz créé par la série qui a révolutionné le feuilleton télé grâce à de savoureux dialogues tels que "j'l'ai r'gardé, il m'a r'gardé, j'l'ai r'gardé, il m'a r'gardé" qui, sans aucun doute, inspireront de nombreuses générations d'écrivains. Il se murmure d'ailleurs déjà que Nabila travaillerait sur un "j'ai dit allo, il a dit allo, j'ai dit non mais allo, il a dit allo quoi" et Nikos sur un "j'ai tweeté lol, j'ai tweeté lol, j'ai tweeté lol..."). Bref (et hop, re mot clé et re buzz), cette première année Hollande fait l'objet de nombreuses critiques. A l'heure où certains ont déjà pris leur billet pour "Nico 2 : le retour du Hobbit" et où d'autres bataillent sur tous les Fronts (les tondus à droite, les poilus à gauche), le MIAM se devait de dresser un bilan objectif de ces 12 derniers mois dont on dit qu'ils n'ont pas été si roses.


La croissance est là !

Les chiffres sont implacables. Chômage, coût de la vie, délocalisations, TVA : ça monte ! Certes, les esprits chagrins diront que ça montait déjà sous Sarko. Cela n'enlève en rien le mérite de François Hollande qui parvient avec succès à poursuivre les courbes ascendantes amorcées par son prédécesseur.


Une France plus humaniste que jamais

Sous Sarko, l'Etat faisait déjà preuve de tolérance et d'humanisme. On ne compte plus les jeunes illettrés ou délinquants à qui la France a offert une seconde chance : Jean-François C., Nadine M., Claude G., David D., Frédéric L., Rachida D., Eric B., Brice H. (jeu du jour : amuse-toi à retrouver qui se cache derrière ces mystérieux pseudonymes)... La liste est longue de ces gens voués à l'échec et à qui la France a pourtant tendu la main en leur disant : "toi, oui toi, et toi aussi, et même toi l'albinos, vous n'étiez rien, vos vies étaient sinistres. Réjouissez-vous, vous voilà ministres !".
Pour Hollande, faire preuve de tant de générosité était d'autant plus ardu que la plupart des cas irrécupérables étaient soit des amis de Nico, soit partis en Russie, voire les deux. Plutôt que de jouer sur la quantité, notre Président a misé sur la symbolique en nommant Ministre et combattant de la fraude fiscale un... exilé fiscal ! On attend avec impatience les nominations du couple Canteloup/Nikos au Ministère de la culture et de la lampe UV, et d'Emile Louis au Ministère de la jeunesse et du handicap.


Une société plus ouverte

Du divorce triste (l'an dernier, Nico avait confié la peine que lui avait causé le départ de Cécilia en 2007) au mariage gay, la France a fait une avancée monumentale. D'un coup, c'est toute la société française qui s'ouvre à la différence. Dans un bel élan fraternel, l'UMP manifeste désormais main dans la main avec le FN sous la banière de la frétillante Frigide Barjot ! Ca vous parait anodin ? Imaginez une seule seconde De Gaulle et Pétain s'éclatant ensemble chez Michou, c'eut été impensable et pourtant c'est du même tonneau. Comme quoi, la France avance !


Une gouvernance stable

Sarko, c'était la réduction des dépenses publiques, l'amitié franco-allemande, un hyper Président entourés de ministres inutiles et/ou suspects, une Assemblée aux ordres, le soutien aux banques, les compromis avec le Medef et le mépris des syndicats ouvriers, la montée du FN et l'expulsion des Roms... Avec Hollande, c'est... pareil ! On s'était trompé, le changement c'est pas maintenant. En fait, le changement c'est maintenir ce qui était en place. L'imposition à 75% des plus hauts revenus ? Balayée. Le droit de vote des immigrés aux élections locales ? Oublié. La hausse des minimas sociaux et le renforcement des services publics ? Faut pas déconner ! Alors ok, Hollande a fait le mariage mixte, mais Nico avait ouvert la voie en officialisant l'union entre un gnome et un porte-manteau.


Les femmes l'ont échappé belle !

N'oublions pas que sans l'affaire du Carlton, DSK serait sans doute aujourd'hui Président. Or, comme disait le philosophe batave Dave,  "DSK aime trop les dames, Hollande préfère l'édam". Et franchement c'est mieux ainsi, même si le MIAM vous avait promis de ne pas faire de jeu de mots sur le fromage...


Pour conclure en beauté : la conclusion !

Depuis un an se sont écoulés 365 jours, 8 760 heures, 525 600 minutes, 31 536 000 secondes. Ca parait incroyable et pourtant c'est pareil trois années sur quatre.









jeudi 21 mars 2013

Fin des blagues Carambar : le MIAM rit jaune


La triste nouvelle est parvenue aujourd'hui : les blagues Carambar, c'est terminé. Avec cette disparition, c'est un peu de nos rêves d'enfants qui s'évanouissent. Rappelez-vous...

Tu sortais de l'école (exceptionnellement, le MIAM te tutoie vu que nous voyageons dans tes souvenirs de marmot). Comme tous les jours, ce crétin de Philippe t'avait remonté le slip au niveau des aisselles et la maîtresse t'avait grondé pour un rien... Ben ouais, jeter le poisson rouge dans les toilettes pour voir si ces dernières communiquent avec la mer, c'est des sciences naturelles, non ? Bref, c'est le moral dans les chaussettes que tu attendais ta maman, les yeux humides (les chaussettes aussi car il avait plu et que tes Kickers prenaient l'eau) et le cartable en berne (ouais, ça veut pas dire grand chose mais la formule fait « littéraire », on dirait du Lévy).

Tes camarades étaient déjà partis (même ce crétin de Philippe) et ta maman n'était toujours pas là. Tu commençais à te dire qu'elle ne viendrait jamais, qu'il te faudrait trouver un autre foyer sur une étoile ou sur un oreiller, au fond d'un train ou dans un vieux grenier. Tu serrais les poings mais retenir tes larmes te semblait insurmontable. C'est à ce moment qu'elle apparût enfin dans sa R5 verte. « Monte vite mon chéri ! Maman est désolée d'être en retard. Pour se faire pardonner, Maman t'a acheté un Carambar ». Là, ta journée s'illuminait enfin. Tu prenais le Carambar dans ta petite main glacée et tentais d'en enlever délicatement l'emballage pour éviter de le déchirer et d'avoir du mal à lire la blague... 4 minutes plus tard, tu arrachais tout parce que « flûte de zut » (tu ne disais pas encore « bordel de merde »), ce fichu papier était aussi collé au caramel qu'un député à sa circonscription. Fébrile, tu rassemblais les morceaux d'emballage froissés et tu reconstituais la blague :

« Le roi souffre des dents. Son dentiste lui dit :
- Sire, il faudrait changer de couronne. »

Tu n'avais pas bien compris la blague mais tu souriais quand même et la racontais aussitôt à ta mère (qui s'en foutait royalement mais qui te félicitait d'un « c'est bien mon chéri » qui te rappelait que, parfois, la vie est douce). Puis tu enchaînais sur la devinette : « Quel est le sport préféré des insectes ? ». Tu cherchais, tu cherchais... Et tu cherches encore aujourd'hui, car la réponse avait été coupée...

Ces moments de bonheur, nos enfants ne les connaîtront pas. En ce jour de deuil, le MIAM ne peut que partager ta peine et te donner enfin la réponse à la devinette, c'était « le cricket ».


lundi 18 mars 2013

Le MIAM répond aux questions que tout le monde se pose



Soucieux d'apporter bien-être et félicité à ses sympathisants, le MIAM s'est renseigné auprès du moteur de recherche le plus populaire (Google pour ne pas le nommer, d'ailleurs on ne le nommera plus d'ici la fin de l'article) pour connaître quelles questions plus ou moins existentielles torturaient les Français (voire les Ch'tis). Il en ressort les dix interrogations auxquelles le MIAM apporte enfin de vraies réponses. Libéré de vos doutes, vous pourrez enfin vivre en paix, déjeuner en paix et reposer en paix.

NB : si les infos du MIAM sont parfois farfelues pour des raisons essentiellement zygomatiques, nous pouvons vous assurer que ce qui suit regroupe bien les questions le plus souvent posées sur Internet en 2012. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, les Français sont assez peu à se demander comment Schopenhauer a pu réprouver le « théisme » de Kant alors qu'il ne chaussait que du 39...



1. Comment maigrir ?

Les plus malins d'entre vous pensent connaître la réponse : en arrêtant de manger ! Cela n'est malheureusement pas si simple. En effet, de récentes études scientifiques menées par des universitaires du Massachusetts (ce qui en jette quand même davantage que s'ils étaient du Poitou) ont prouvé que l'arrêt du processus d'alimentation conduit certes souvent à une perte de poids mais, dans certains cas, également au décès (ce qui n'est pas le résultat souhaité, sauf si on veut tenir dans un cercueil plus petit).

D'autres petits malins diront qu'il suffit de surveiller son alimentation, d'éviter les graisses par exemple, bref de faire un régime. Et pourquoi pas participer à Koh Lanta tant qu'on y est ? Non, non et non ! Cette solution n'assure en rien une perte de poids définitive. Dans le meilleur des cas, on maigrit un temps, puis on gagne les 100.000 euros de Koh Lanta et on passe son temps à inviter ses amis au resto pour leur expliquer comment c'était trop dur de manger du riz sans la sole meunière à côté.

Faire du sport ? Non plus... Faire du sport, c'est se muscler donc grossir ! En plus, c'est fatigant. Or quand on est fatigué, on s'allonge pour dormir et là c'est le drame : on récupère les graisses qu'on avait perdu... Ce phénomène a été identifié par des chercheurs de l'Université de l'Illinois (là aussi, ça en jette davantage que Nanterre ou Perros-Guirec) qui l'ont judicieusement nommé syndrome David Douillet.

La réponse la plus raisonnable est donc de se faire amputer d'une partie inutile de son corps. La perte de poids est instantanée et il est très peu probable que le membre ou organe amputé repousse (sauf pour certains batraciens, mais le MIAM ne s'adresse pas aux ressortissants de la Batracie). La difficulté consiste essentiellement à choisir la partie du corps dont on a le moins besoin. Par exemple, si vous exercez un travail de bureau (comme comptable, aide-comptable ou expert-comptable), vos jambes n'ont guère d'utilité. Même raisonnement avec les yeux, les oreilles et la boite crânienne si vous aimez TF1, Justin Bieber et Gérard Depardieu. Il est évidemment possible de cumuler de nombreuses ablations, on parle alors de méthode Ribéry. Enfin, si vous êtes enceinte et que vous voulez perdre du poids, n'oubliez pas que vous êtes censée accoucher un jour...


2. Comment embrasser ?

Avec la bouche pardi ! Les expériences menées pour embrasser avec d'autres parties du corps (orteil gauche, tibia, clavicules...) ou des objets plus ou moins contondants (brosse à cheveux, moule à gaufres, joint de culasse...) se sont toutes soldées par des échecs. Reste une interrogation fumeuse qui divise la sphère scientifique : peut-on rouler une pelle avec une pelle ? Alors non s'il s'agit d'une pelle à tarte (sous peine de gifle) ou d'une pelle à neige (trop froide), mais le mystère reste entier pour d'autres types de pelles. On attend donc les révélations de Bernard de La Villardière dans le prochain Enquête exclusive (consacré au trafic d'esclaves transsexuels priapiques à Jouy-en-Josas).


3. Comment grossir ?

Les réponses sont nombreuses et dépendent de la situation de chacun. Rappelons tout de même qu'il peut être dangereux de grossir si l'on dépasse déjà les 300 kilos.

Comme on l'a vu précédemment, faire du sport est une solution, arrêter de fumer aussi (si vous ne fumez pas, il est donc nécessaire de vous y mettre préalablement). Manger énormément est également recommandé, à condition d'éviter le bio, le light et les graines pour oiseaux.

Si vous êtes une femme, tomber enceinte est un très bon moyen de prendre du poids, à condition de ne pas accoucher sous peine de voir vos efforts réduits à néant. Si vous êtes un homme, tomber enceinte est plutôt décommandé, mieux vaut boire de la bière en regardant le foot à la télé, à condition de disposer d'une femme qui fera à votre place les aller-retour entre le canapé et le frigo.

Une autre solution consiste à se faire greffer toutes sortes de choses sur le corps (implants en silicone, bouées en caoutchouc, tondeuses à gazon, etc.). C'est la méthode Lolo Ferrari, qu'on destine en priorité à ceux qui avaient maigri grâce à la méthode Ribéry. Si c'est votre cas, on peut quand même se demander ce que vous avez dans la tête... Non mais c'est vrai quoi, faudrait savoir ce que voulez !


4. Comment devenir riche ?

Hum... Autant les questions précédentes étaient tout à fait pertinentes, autant celle-là est sans aucun intérêt. Essentiellement parce-que l'argent ne fait pas le bonheur (il n'y a qu'à voir la détresse d'un homme comme Bernard Tapie et tout ce qu'il a traversé ce bon monsieur...). Il est donc de notre devoir de ne pas vous divulguer les façons de gagner de l'argent, afin de vous éviter une fin de vie misérable, à vous lamenter sur votre yacht ou dans des palaces aux bras de mannequins qui ne savent même pas que Zizou n'est pas le frère de Zazie, ni le papa de Zahia (qui pourtant aime bien le foot comme le raconte Ribéry dans son œuvre postillon « J'irai cracher sur vos tongs » . Bref, notre mansuétude est si profonde que si vous avez ne serait-ce que quelques sous de côté, nous sommes prêts à vous en soulager (chèques et CB acceptées) afin de vous garantir des jours heureux, nous accablant ainsi du lourd fardeau de l'extrême richesse qui pousse les meilleurs d'entre nous à considérer que Vladimir Poutine est un grand démocrate...


5. Comment se maquiller ?

Considérant que vous avez suivi le conseil précédent et que vous n'avez donc pas un rond, il est inutile de vous indiquer les meilleurs blushs et autres rouge à lèvres. Rassurez-vous, des solutions de substitution existent qui sont à la portée de votre maigre porte-monnaie. Ainsi, les restes de votre soupe du soir (épluchures de betteraves, carottes et autres radis noir) vous permettront d'arborer une mine magnifique. A vous de jouer, les coquettes !


6. Comment dessiner ?

Fastoche ! Avec les restes des restes de votre soupe du soir !


7. Comment tomber enceinte ?

On l'a dit précédemment, si vous êtes un homme, ne vous attendez pas à des résultats à la hauteur de votre attente. Si vous êtes une femme, le problème est différent. On ne le répétera jamais assez, la grossesse nécessite généralement un acte sexuel avec au moins un partenaire, de préférence du sexe opposé. Cependant, tous les actes sexuels ne permettent pas de tomber enceinte. Embrasser, même goulûment, ne sert à rien. Se tenir les mains non plus, même si elles sont moites. Pas plus que de jouer à la PlayStation avec l'être aimé, sauf si vous vous appelez Marie et que votre compagnon est charpentier (là, tout est possible...).


8. Comment draguer ?

Soyons honnêtes, il nous a fallu effectuer quelques recherches afin de vous offrir la meilleur réponse. La voici donc : avec des engins de travaux classiques ou depuis un navire ou une barge spécialisée. En effet, draguer consiste à extraire les matériaux situés sur le fond d'un plan d'eau. L'objectif peut être de réaliser des travaux de génie portuaire (creusement de bassins ou de chenaux), d'entretenir les chenaux fluviaux ou maritimes empruntés par les navires lorsqu'ils ont été comblés par les sédiments, d'effectuer des opérations de remblaiement pour reconstituer les plages ou gagner des terres sur la mer ou d'extraire des granulats marins pour répondre aux besoins du secteur de la construction. Voilà une bien belle réponse qui, le MIAM en est convaincu, satisfera tous ceux (et Dieu sait qu'ils sont nombreux) pour qui le dragage est une vocation.


9. Comment se pacser ?

Avec un Maire (ou un adjoint) ! Attention, nous ne voulons pas dire par là qu'il s'agit de vous pacser avec le Maire (ou son adjoint) ! Attention, nous ne voulons pas dire non plus que se pacser avec un maire (ou un adjoint) est interdit ! Oh et puis merde, pacsez-vous avec qui vous voulez. Mais ne venez pas dire ensuite qu'on ne vous aura pas prévenu !


10. Comment se muscler ?

La réponse qui vient immédiatement à l'esprit est : en faisant du sport. Cela paraît même tellement évident que cela en devient suspect. Et, à dire vrai, si l'on est un tant soit peu paranoïaque, on en viendrait presque à penser que faire du sport conduit à tout sauf à se muscler ! Dans ces conditions, il nous a fallu un spécialiste du muscle, et même LE spécialiste : monsieur Jean-Claude Van Damme. Ce dernier avait déclaré : « Moi, Adam et Eve, je n'y crois plus tu vois. Parce-que je ne suis pas un idiot : la pomme, ça peut pas être mauvais, c'est plein de pectine ». Si le lien vous échappe, c'est que vous ne connaissez pas assez les pommes. Sachez alors que la pomme dérive d'un ovaire infère à cinq loges, que les graines (pépins) se trouvent dans ces loges dont la paroi correspond à l'endocarpe des carpelles, et que la partie charnue comestible correspond au mésocarpe des carpelles et au conceptacle. Si vous n'avez toujours pas compris, on ne peut malheureusement plus rien faire pour vous...


Le MIAM se taperait bien le modèle allemand


Non, il ne s'agit pas de se taper Claudia Schiffer (la photo ci-contre n'ayant pour but que d'attirer sur ce blog une floppée d'ados pré-pubères afin qu'ils fassent un max de pub pour le MIAM à coups de SMS de type "lol el é tro bone la cougar lol ptdr xd"). Enfin bref, la blonde qui nous intéresse aujourd'hui n'est pas la belle Claudia mais plutôt la pas si bête Angela Merkel dont la gouvernance fait rêver même le plus austère des banquiers. Le MIAM parle donc bien du modèle économique, social et industriel de cette Allemagne qui serait tellement mieux que le reste de l'Europe, Nogent-le-Rotrou comprise.

Le MIAM a ainsi souhaité décortiquer les raisons du succès et du regain de popularité d'un pays mal compris, et pas uniquement parce-qu'il ne parle pas la même langue que nous. Après tout, dès 1940, de nombreux français ont eu la clairvoyance de s'entendre parfaitement avec nos voisins d'outre-Rhin. Il aura fallu 70 ans pour que ces visionnaires soient enfin entendus.


L'Allemagne, un pays aussi simple que festif

En Allemagne, on aime les choses simples depuis longtemps. La preuve, Herta (célèbre pour ses knackis dont sont friands petits et grands) a été fondée en 1897 au moment même où nous français inventions le cinématographe, sans réaliser qu'il engendrerait de nombreux navets indigestes (les moins mauvais recevant du Cesar, de la bouffe pour chat quoi !).

Dans le même souci de simplicité, les fêtes allemandes sont beaucoup plus conviviales que les nôtres. Pour s'amuser, une chope de bière, quelques knackis, un bermuda et un urinoir public suffisent à nos cousins germains. Pendant ce temps, nous nous prenons la tête pour savoir si on prendra du pastis ou du rosé, des cacahuètes ou des chips, si on portera une jupe ou un slim et si les toilettes se trouvent bien à droite au fond du couloir.
En outre, l'Allemand ne se pose de questions existentielles sur le pourquoi du comment il fait la fête. Il rigole bruyamment, rote, chante et ça suffit à son bonheur. Nous autres avons toujours besoin d'une raison qui n'a souvent rien de gai comme la célébration d'une guerre mondiale et le salut à un soldat inconnu (qui était peut-être un salopard. On ne le saura jamais puisqu'il est inconnu !).
Vous rétorquerez peut-être que nous avons inventé la fête de la musique. Certes, mais les Allemands ont inventé la technoparade dont vous admettrez qu'elle est beaucoup plus gay.


L'Allemagne, un pays historiquement à la pointe de la technologie

Quelques décennies avant la knacki Herta, l'Allemagne était à la pointe. Elle était même au casque à pointe ! Depuis, les innovations technologiques qu'elle a produites sont nombreuses et concourent aujourd'hui au bien-être universel. Il serait trop long de les énumérer toutes. Nous nous bornerons donc à en évoquer trois des plus beaux exemples.

Ainsi, là où certains se plaignent que l'ouverture des frontières ait pu avoir comme conséquence d'augmenter l'insécurité, l'Allemagne a su concilier liberté de circulation et recul de la criminalité. Comment ça ? Grâce aux Mercedes et autres BMW ! En effet, ces bolides aisément reconnaissables améliorent de beaucoup l'interpellation des trafiquants de drogue puisque, c'est connu, le caïd des cités (souvent noir, comme le soulignent régulièrement les plus fins observateurs de nos sociétés modernes : Eric Zemmour et Véronique Genest en tête) ne roule qu'en berline allemande blanche. Quant au délinquant en col blanc, il roule en Mercedes noire mais on ne l'interpelle pas, sinon qui blanchirait l'argent de trafics indispensables comme celui des armes sans lequel on ferait bien moins de guerres civiles (ce qui mettrait Bernard-Henri Levy au chômage) ?

Autre invention sympathique, le Pape rigolo qui ne décède pas ! Avec la démission du toujours frétillant et bavarois Benoît XVI (notons que le Bavarois est frétillant par nature, ce qui lui permet de parfaitement chanter la tyrolienne, même en soutane), on évite enfin aux catholiques de pleurer à chaudes larmes la disparition de leur guide suprême, auteur-compositeur de chants de messe modernes et joyeux comme le fameux "Ave Maria Hola dere tutu, hola dero" . Plus vivant que jamais et redevenu Joseph Ratzinger (un nom à forte teneur drôlatique, vous en conviendrez), ce petit coquin va donc pouvoir mourir sans faire l'ouverture du JT de Claire Chazal, laissant la voie libre à des informations plus réjouissantes comme la découverte de viande de porc dans les knackis, ainsi qu'un héritage musical que ne renierait pas notre Patrick Sébastien national (Benoît 1664, comme on le surnomme affectueusement dans les bars du Vatican, travaille en effet sur un nouvel album contenant quelques futurs tubes comme "On fait tourner les goupillons", "Mais non, Messie" ou encore le déjà controversé mais prometteur "Jesus m'habite". En période de crise, on ne peut qu'apprécier les efforts de l'ancien souverain pontif pour nous faire festoyer sans vergogne.

Enfin, et cela se sait peu car l'Allemand est aussi modeste que corpulent (ce qui prouve sa bonne santé), on doit à nos voisins l'invention du somnifère ultime. Ce traitement efficace à 100%, et qui ne provoque aucun effet secondaire ni dépendance, est issu d'années de recherches menées par le grand laboratoire Bayer. Il s'agit bien évidemment de l'inspecteur Derrick. Notons d'ailleurs les efforts menés pour rendre attrayant ce traitement puisque si quelques minutes de visionnage suffisent à tomber dans un sommeil profond, ce sont bien 281 épisodes d'une heure chacun qui nous sont proposés. Dernier avantage de ce médicament, il ne creuse pas le trou de la Sécu.


L'Allemagne en tant que modèle d'intégration

Depuis quelques décennies, on peut se réjouir des progrès visibles dans le monde entier en matière d'intégration réussie (Obama aux Etats-Unis, Depardieu en Russie, etc.). La France avait aussi tenté quelques expériences au début des années 80. Par exemple avec le Camerounais Yannick Noah à qui l'on accordât la nationalité française après qu'il eût gagné Roland-Garros en 1983 (outre le grand intérêt de cet article, notez l'emploi de l'imparfait du subjonctif. Trop la classe quoi !). Malheureusement, Noah se montra ingrat en ne gagnant pas d'autre tournoi majeur puis en chantant "Saga Africa" au lieu de "Saga Franche-Comté" (titre autrement plus festif, surtout si l'on habite du côté de Vesoul). Expérience ratée donc... Plus de 20 ans plus tard, la France faisait une nouvelle tentative encore plus osée en plaçant à sa tête un nain d'origine hongroise. Encore une fois, ce fut la catastrophe : le nain s'enticha d'un coton-tige italien avant de réaliser trop tard qu'il aimait d'amour une certaine Angela, de Hambourg (qui, malgré son penchant pour les knackis balls, se refusera à lui, laissant la voie libre à une bretonne du même tonneau. Enfin bref, si vous voulez connaître la suite du feuilleton, ne loupez pas le JT de Jean-Pierre Pernaut ou Les Feux de l'amour, c'est pareil, d'ailleurs ça se suit).

Mais comme disait Bernard-Henri Dessange (fameux philosophe capillaire, auteur de "Indignez-vous mais dans un quart d'heure parce que là faut que je termine la mise en plis de madame") : "Hegel dans la tête et gel sur les cheveux sont les deux mamelles de la frange". Certes, cette citation n'a rien à voir avec notre sujet, mais elle méritait qu'on s'y attarde.

Enfin bref, et parce-que le MIAM n'aime pas tourner autour du pot, l'Allemagne prouve au monde entier que son modèle d'intégration est sans équivalent en portant aux nues le plus improbable des immigrés : Franck Ribéry ! Si ça c'est pas un modèle de tolérance... Le MIAM a beau chercher, il n'y a pas d'autre exemple de si grande bienveillance à l'égard d'un être aussi "différent" (Rain Man et Forrest Gump étant des fictions).


L'Allemagne en tant que modèle économique et social

Nous vous imaginons déjà dire "ok, y a moins de chômage en Allemagne, mais y a pas non plus de salaire minimum. Du coup, les gens travaillent mais ils sont super pauvres". Et vous avez raison. Cependant, cela n'a rien de négatif. D'ailleurs, sans vous en rendre compte, vous avez introduit le terme "super" qui est éminemment positif. En outre, pensez bien que travailler pour un petit salaire permet de faire gagner davantage d'argent à votre patron. Ainsi, vous faites preuve de générosité, d'altruisime et de gratitude envers la main qui vous nourrit (rappelons à cet effet que se nourrir en Allemagne est bien moins coûteux qu'en France. Un peu de chou, une knacki et hop on a bouffé pour la semaine !). De ce fait, vous êtes heureux car comme disait Bouddha (qui pourtant ne connaissait pas les knackis) : "le bonheur est né de l'altruisme" (alors que chez Herta, on dit plutôt que le bonheur est né de la truie). Bref, vivement qu'on bosse gratos d'Aix-en-Provence à Aix-la-Chapelle !


La preuve est ainsi faite que l'Allemagne doit être copiée sans retenue, dans quelque domaine que ce soit. Pour conclure, citons John Fitzgerald Kennedy. Ce dernier avait déclaré dès 1963 "Ich bin ein Berliner", que l'on doit traduire par "Les USA ça craint. Je veux vivre à Berlin", phrase que certains américains lui reprocheront au point de l'assassiner quelques mois plus tard, tout autant pour son côté anti-patriotique que pour la pauvreté de sa rime.

vendredi 15 mars 2013

Le MIAM soutient les députés en mal de médiatisation (car ils sont souvent grotesques, donc rigolos)

Vu sur TF1 aujourd'hui : « Le député UMP Pierre Morel-A-L'Huissier veut rendre les pneus neiges obligatoires en hiver ». Non, ce n'est pas un canular. Non, vous n'êtes pas dans la quatrième dimension. Non, non, non ! Tout cela est bien réel, et c'est pour ça que c'est drôle.

Le MIAM ne se moquera pas ici de TF1 (Nikos, tu peux souffler), ni même de ce député au nom aussi improbable que déprimant. Au contraire, conscient de la vie tristounette de nos élus (obligés de faire les zouaves sur Public Sénat que personne ne regarde, pas une Wii ni même un babyfoot à l'Assemblée...), le MIAM veut participer à leur réhabilitation aux yeux du grand public (c'est-à-dire vous, nous, toi + moi + eux + tous ceux qui le veulent, etc.).

Voici donc dix propositions de lois pour passer sur TF1 et être aimé de tous :

1/ Rendre les raquettes obligatoires en hiver.

Ben oui, si on flippe parce-que les bagnoles sont susceptibles de glisser sur les routes verglacées, on doit se soucier aussi de la santé de nos piétons, et spécialement des moins jeunes dont le col du fémur est friable.

2/ Rendre obligatoires le cache-nez et le Damart Thermolactyl dès que la température descend sous les 10 degrés.

Cela pour éviter que l'on s'enrhume bêtement, ce qui a pour effet de creuser le trou de la Sécu et d'augmenter l’absentéisme au travail, y compris à la Sécu qui n'a vraiment pas besoin de ça.

3/ Interdire le prénom François aux nouveaux-nés.

Entre le Pape, François Hollande et Jean-Pierre François (« Je te survivrai »), ils seraient vraiment mal barrés...

4/ Rendre obligatoire l'acquisition du nouvel iPhone et de ses accessoires.

Ah non, pas besoin de légiférer, les gens achètent déjà tout ça sans contrainte...

5/ Rendre obligatoires les concerts de Lorie et de M-Pokora.

D'abord, ils font partie de « l'exception culturelle » française. Ensuite, si on est capable de supporter ça, on peut tout supporter : la crise, le chômage, le froid, la faim dans le monde, Nicolas Canteloup...

6/ Interdire le prénom Nicolas aux nouveaux-nés.

Entre Nicolas Canteloup, Nicolas Sarkozy et Nicolas François (le cousin de Jean-Pierre), ils seraient vraiment mal barrés.

7/ Interdire aux pauvres de se plaindre du froid.

C'est vrai quoi, déjà qu'ils ne paient pas d’impôts... Qu'ils pensent plutôt à Gérard Depardieu et Florent Pagny, obligés de se geler en Russie ou en Patagonie pour échapper au fisc.

8/ Interdire la viande de cheval dans les boites de haricots verts, ainsi que les flageolets halal.

Évidemment, il y a peu de chances de trouver de telles avanies alimentaires mais il vaut mieux prévenir que guérir et ça rassurera nos voisines (on a tous une voisine qui flippe de ce genre de choses).

9/ Rendre obligatoire la connaissance de la définition du gnomisme.

Car il n'a aucun rapport avec les gnomes. En linguistique, on qualifie de gnomisme la figure de style reposant sur une forme verbale employée pour marquer un fait général d'expérience, comme dans les aphorismes, sentences, les maximes, les énoncés à valeur générale : ainsi en français, le présent gnomique : « La Terre tourne autour du soleil ». En tibétain, le verbe être se traduit dans ce cas par yorè (par opposition à rè et dou) : p'eula/ya mangpo yorè « il y a beaucoup de yacks au Tibet ». Ok ça n'a pas grand intérêt mais ça valait quand même le coup d'être rappelé.

10/ Rendre obligatoire les prénoms commençant par Z pour les nouveaux-nés.

Zlatan ou Zinédine pour les garçons, Zazie ou Zora la rousse pour les filles, voilà des prénoms de winners !

Le MIAM contre les photos de bouffe qu'on nous impose sur Facebook même quand on n'a pas faim !

Au MIAM aussi on mange, mais on n'en fait pas tout un plat !
Il fallait bien que le MIAM trouve un premier cheval de bataille. Ô ironie du sort, c'est dans un plat de lasagnes que ledit cheval apparut. Kevin Aliagas (aucun lien, quoique...) avait donc encore photographié son déjeuner du jour. C'en était trop pour le MIAM car...
 
Oui, disons-le tout net... ce que Kevin a bouffé à midi...

ON S'EN FOUT !!!

La lutte s'engage dès aujourd'hui et le MIAM a besoin de vous. Soutenir le MIAM dans son combat contre les photos d'assiettes, c'est soutenir les nourritures de l'esprit !

Si vous avez peine à rallier votre entourage à notre cause du jour, voici de quoi les convaincre en trois points (Nda : nous déclinons toute responsabilité concernant d'éventuelles moqueries sur le délicieux Nikos Aliagas qui n'a rien à voir avec la choucroute, puisqu'il est grec).
 

1/ Le temps passé à photographier une assiette peut être utilisé à d'autres profits, par exemple :

  • Photographier vos convives au moment où ils galèrent avec leur feuille de salade (trop large pour entrer entièrement dans la bouche), leur spaghetti (trop long), leur sauce tomate (alors qu'ils avaient ce si joli chemisier blanc) ou leurs petits pois (qui tombent toujours de la fourchette)... L’œuvre ainsi produite aura le mérite de faire rire vos enfants comme les huissiers et autres contrôleurs des impôts (deux professions exercées par des caractères plutôt taquins).
    Vous allez dire « oui mais si je mange seul ? » et là nous répondons que rien ne vaut un bon miroir ! Si vous ne souhaitez pas que l'on rit à vos dépends, un habile montage vous permettra d'insérer le visage d'une personnalité célèbre que l'on pourra donc diffuser sur la toile à des fins fortement comiques (par exemple et totalement au hasard, Nikos Aliagas).

  • Parler de sujets à haute portée philosophique/scientifique/politique comme l'intérêt de revenir sur le traité de Maastricht (pour éviter un nouveau Nikos Aliagas sur nos écrans de télévision), le réchauffement climatique (nuisible au commerce de la bouillotte en caoutchouc et pourtant nécessaire à la survie d'espèces menacées comme le lama à poils laineux autrement appelé Nikos Alpagas), ou l'orthographe exacte de Nietzsche (dont l’œuvre La Naissance de la tragédie, malgré son titre, n'a rien à voir avec l'enfance de Nikos Aliagas)...

  • Manger avant que ce soit froid.


2/ L'espace occupé par les photos de bouffe sur Facebook nuit à la visibilité d'informations bien plus importantes comme :
  • Les documents prouvant qu'une famille de roms/maghrébins/communistes/gays au RSA vit bien mieux que d'honnêtes travailleurs comme ce pauvre Gérard Depardieu obligé de s'exiler en Russie pour survivre ou que ce cher Nikos Aliagas, l'exception culturelle du PAF.

  • Les photos de chats ou de couchers de soleil dont l'effet est aussi apaisant qu'une soirée télé sans Nikos Aliagas.

  • Les scores de nos « amis » à Candy Crush Saga, jeu dans lequel il s'agit d'aligner des figures aussi bruyantes que sirupeuses afin de les éliminer (même principe que dans le The voice de Nikos Aliagas).

  • Les manifestations orgasmiques dès qu'Apple change une vis de son iPhone (dont Nikos Aliagas a longuement vanté les mérites dans le dernier 50 mn inside).

 

3/ Regarder la photo d'un plat, c'est se priver de sa saveur, de son parfum et de sa texture. Que de frustration ! C'est un peu comme si on regardait TF1 sans le son, sans l'image et, surtout, sans Nikos Aliagas. Ah non, mauvais exemple en fait... Rater Nikos, c'est ne rien rater. La preuve : la Grèce s'en est débarrassée. Pas étonnant pour un pays qui a donné naissance à Platon, Aristote et Panos H. Coutras, le réalisateur du cultissime film « L'Attaque de la moussaka géante » dont le visionnage vous guérira définitivement de l'envie de photographier le moindre plat.